Julien LASBLEIZ – Design graphique

Julien LASBLEIZ, 32 ans, est un ancien étudiant en design graphique, sorti de l’école Pivaut en 2004.

D’où venez-vous ?

Je suis né à Louviers en Normandie, mais mon cœur est à Nantes où j’ai vécu mon adolescence puis jusqu’à l’âge de 24 ans.

Pourquoi avoir choisi l’école Pivaut pour vos études d’arts appliqués ?

Lorsque j’étais au lycée, j’idéalisais beaucoup les écoles d’art et je pensais que je n’avais pas le niveau nécessaire pour y entrer. Je connaissais seulement certaines écoles de design, jusqu’au jour où un ami m’a parlé de l’école Pivaut. Peu de temps après, je me retrouvais donc au salon des métiers (au parc des expositions de la Beaujoire), face au stand de l’école. A ce moment précis, je me suis dit que c’était exactement cela qu’il me fallait. Je voulais une école de dessin assez « générale », car je n’avais pas encore d’idées précises quant aux spécialités à choisir, malgré ce rêve d’enfant de faire du jeu vidéo ou du film. Je voulais garder les pieds sur terre et prendre mes marques : l’école Pivaut fut le choix parfait.

Avez-vous effectué l’année préparatoire de mise à niveau ?

non

Qu’est-ce qui vous a plu dans votre formation ?

Mes matières préférées étaient surtout celles liées à l’anatomie… j’adorais l’étude documentaire aussi. Les cours de nu, le temps passé avec les professeurs Marc Chalmé et Pierre Bourget m’ont beaucoup appris. J’ai beaucoup aimé le coté général des premières années, l’esprit compétitif dans la classe était très stimulant.

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Julien Lasbleiz, spécialiste en effets spéciauxDans quelles entreprises avez-vous réalisé vos stages lors de vos études à l’école Pivaut ?

J’ai pu faire un stage assez court chez un photographe près de l’école, puis l’année suivante j’ai trouvé l’opportunité de faire mon dernier stage chez Graphic Identité, une boite de packaging à Nantes.

Qu’avez-vous fait à la sortie de l’école Pivaut ?

La publicité ne me correspondait pas, je voulais rester fidèle à mon rêve qui était de travailler dans le jeu vidéo ou le film. J’ai donc décidé de me mettre sérieusement à faire des courts métrages d’animation, chose que l’école Pivaut ne permettait pas encore à l’époque. Par conséquent, durant les 3 années suivantes, j’ai coréalisé avec Elliot Kajdan, Remi Devouassoud et Nicolas Maurice, le court métrage « Anima » qui a vu le jour en 2008. Ce petit film de 4 min 30 s’est fait ensuite connaitre dans plusieurs festivals d’animation dans le monde tel que le Siggraph par exemple. C’est par la suite que j’ai réussi à décrocher mon premier contrat à Londres chez Double Negative, une boite d’effets spéciaux Cinéma qui travaillait à ce moment entre autres, sur les effets spéciaux de « Harry Potter 7 » et « Batman the Dark knight ».

Pouvez nous dire dans quelle(s) entreprise(s) vous (avez) travaillez et à quel(s) poste(s) ?

Ma première boite a été Double Negative où je suis resté 4 ans en tant que 3D-généraliste et surtout lighting-artiste sur les films Iron man 2, Harry Potter 7, Prince of Persia, John Carter, Total Recall, Sorcerer’s Apprentice.

J’ai ensuite souhaité m’envoler pour le Canada, chez Digital Domain à Vancouver, où je travaille actuellement sur le film « Maleficent » en tant que créature-lighter (« Maleficent » est un Walt Disney mettant en scène l’actrice Angelina Jolie dans la peau du personnage principal, reprenant le contexte et la timeline de la Belle aux bois dormant). J’ai aussi travaillé sur « La Stratégie Ender » dans cette même entreprise, où nous nous sommes occupés de tous les environnements et créatures. Mon prochain travail est prévu sur « X-men : Days of Future Past » qui sortira dans les salles cet été 2014.

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Recommanderiez-vous l’école Pivaut ? Pour quelles raisons ?

Je recommande l’école Pivaut à tous ceux qui ont une vraie passion du dessin et de l’art.

Ce choix est plus qu’une direction à prendre dans ses études, c’est un choix de vie. Un choix dans lequel on se donne a trois cent pour cent si l’on veut y récolter les fruits, chose dont je pense avoir eu conscience a l’époque. J’y garde mes meilleurs souvenirs d’études et de manière liée, les plus éprouvants aussi.

Avez-vous des projets personnels professionnels ?

Mon seul projet personnel est d’apprendre tous les jours davantage en imagerie. Exercer son œil, travailler la composition et la plastique de l’image est pour moi l’essentiel, les outils et les médiums ne sont que secondaires. Je m’exerce dans le concept art qui prend presque tout mon temps libre.

Mon projet professionnel était de travailler dans le film, aussi inaccessible que cela pût  sembler, j’ai la chance d’y être parvenu, par conséquent mon plan est désormais de faire carrière dans les effets spéciaux et d’en profiter le plus possible.